— Consolez-vous, ma sœur : nous avons tous sujet — de pleurer l’astre rayonnant qui vient de s’obscurcir ; — mais nul ne peut réparer ses pertes par des pleurs.
— Madame ma mère, je vous demande bien pardon, — je n’avais pas vu votre grâce… J’implore humblement — à vos genoux votre bénédiction.
— Que Dieu te bénisse et mette dans ton cœur la douceur, — l’amour, la charité, l’obéissance et la fidélité au devoir !
— Amen ! Et qu’il me fasse mourir vieux bonhomme ! — C’est la conclusion de toute bénédiction maternelle. — Je m’étonne que sa grâce l’ait oubliée.
— Vous, sombres princes, et vous, pairs au cœur attristé, — qui portez le poids accablant de la douleur commune, — soutenez-vous mutuellement par un mutuel amour. — Si avec ce roi nous perdons une moisson, — son fils nous en offre une autre. — Puisque la rancune qui enflait vos cœurs — en a été arrachée, puisque toutes tes fractures ont été rejointes, — préservons bien doucement, maintenons avec amour cette union récente ! — Il serait bon, ce me semble, d’en-