Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 12.djvu/278

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SCÈNE XVII.
[Une plaine en Gascogne.]
Entre York avec ses troupes ; un Messager vient à lui.
york.

— Sont-ils de retour, les éclaireurs agiles — lancés sur la piste de la puissante armée du Dauphin ?

le messager.

— Ils sont de retour, milord, et ils annoncent — que le Dauphin s’est porté sur Bordeaux avec ses forces — pour combattre Talbot. Comme il était en marche, — vos espions ont aperçu — deux armées, plus considérables que celle du Dauphin, — qui se sont jointes à lui et se dirigent sur Bordeaux.

york.

— Peste soit de ce misérable Somerset — qui retarde ainsi le renfort tant promis — de cavalerie qui a été levé pour ce siége ! — L’illustre Talbot attend mes secours ; — et je suis joué par un méchant traître, — et ne puis venir en aide au noble chevalier. — Que Dieu le soutienne en cette extrémité ! — S’il échoue, adieu les guerres de France !


Entre sir William Lucy.


lucy, à York.

— Chef princier des forces anglaises, — jamais vous n’avez été plus nécessaire sur la terre de France ! — Courez à la rescousse du noble Talbot, — qui en ce moment est entouré d’une ceinture de fer — et cerné par la sinistre destruction. — À Bordeaux, duc belliqueux ! à Bordeaux, York ! — Sinon, adieu Talbot, la France et l’honneur de l’Angleterre !