Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1867, tome 3.djvu/32

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ACTE I, SCÈNE IL 28

CÉÏLIA. — Et la mienne aussi, afin de renforcer la sienme, à elle.

ROISALINDE. — Bonne chance ! Priez le ciel que je mé tromipe sur vous.

CÉÏLIA. — Que les souhaits de votre cœur s’accomplissent !

CHARLES. — Allons, où est le jeune brave qui est si désireux de coucher dans le lit de sa mère la terre ?

ORILANDO. — Le voici à vos ordres, Monsieur ; mais ses diésirs aspirent à un but plus modeste.

LE* DUC FRÉDÉRIC — Vous vous en tiendrez à une seule lutte..

CEIARLES. — Non, je le garantis à Votre Grâce, vous n’auirez pas à l’encourager à une seconde, après avoir tant.cherché à le dissuader de la première.

OBLANDO. — Vous vous réservez de me railler après, mais du moins vous ne devriez pas vous moquer de moi auparavant : voyons, commençons.

ROSALINDE. — Maintenant qu’Hercule soit ton patron, jeune homme !

CÉLIA. — Je voudrais être invisible pour tirer par la jambe le vigoureux compère. (Charles et Orlando luttent})

ROSALINDE. — 0 excellent jeune homme !

CÉLIA. — Si j’avais un tonnerre dans mon œil, je sais bien sur qui je le ferais tomber. (Charles est renversé. Applaudissements.) - -LE DUC FRÉDÉRIC — Assez ! Assez !

ORLANDO. — Oui, j’en supplie Votre Grâce ; je ne suis pas encore bien en haleine.

LE DUC FRÉDÉRIC — Comment vas-tu, Charles ?

LEBEAU. — Il ne peut parler, Monseigneur.

LE DUC FRÉDÉRIC — Emportez-le. (Charles est enlevé.) Quel est ton nom, jeune homme ?

ORLANDO. — Orlando, mon Suzerain, le plus jeune fils de sire Roland de Bois.

LE DUC FRÉDÉRIC. — J’aurais désiré que tu fusses le fils d’un autre homme. Le monde estimait ton père comme