Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/135

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Sur vos lits de fleurs qui ne se dessèchent jamais :

N’ayez aucun souci des accidents des mortels ;

Ce soin ne vous appartient pas, il est à nous, vous le savez.

Je traverse celui que j’aime le mieux, afin que mes dons

Soient reçus avec d’autant plus de bonheur qu’ils sont plus retardés.

Soyez rassurés : votre fils est abattu, mais notre divinité le relèvera.

Ses joies s’apprêtent, son temps d’épreuves va finir par un heureux dénouaient.

Notre étoile Jupitérienne présidait à sa naissance,

Et il fut marié dans notre temple. — Relevez-vous et disparaissez ! —

Il sera le Seigneur de Madame Imogène,

Et son affliction présente lui prépare un plus grand bonheur futur.

Placez sur sa poitrine ces tablettes ; là

Notre bon plaisir a écrit tous ses destins :

Et maintenant, qu’un semblable carillon

N’exprime plus votre impatience, ou bien vous exciteriez ; la mienne.

Monte, mon aigle, à mon palais de cristal. (Il remonte.)

SICILIUS :

Il est venu au sein du tonnerre ; son haleine céleste

Avait une odeur de soufre : l’aigle sacré. S’est abaissé comme pour nous saisir dans ses serres :

Son ascension est plus radieuse à voir que DOS champs : bienheureux.

Son oiseau royal lisse ses’ plumes et se frotte le bec,

Comme il fait quand son Dieu est content.

Tous :

Merci, Jupiter !

SICILIUS :

Le pavé de marbre se referme, il est entré