Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/158

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lui restaient. En réjouissance de cette seconde victoire (dit Galfrid), Cassibelan fit célébrer une grande fête à Londres, et là, ; il sacrifia aux Dieux.» (HOIXINSHED.) Le même chroniqueur raconte ainsi l’origine du nom de Londres. « Lud commença son règne dans l’année du monde 3S95 après la création, 679 après la fondation de Rome, 72/ avant la venue du Christ, et 19 ans avant que les Romains entrassent en Bretagne. Ce Lud se montra noble prince, amenda celles des lois du royaume qui étaient défectueuses, abolit les mauvais us et coutumes établis parmi son peuple, réparti lés vieilles villes et cités qui étaient en décadence ; mais il se plut spécialement à agrandir et à embellir d’édifices la ville de Troinovant, qu’il entoura d’un solide mur fait de chaux et de moellons^ et qu’il fortifia en toute, perfection de plusieurs belles tours ; et dans la partie ouest du même mur. il érigea une porte solide à laquelle ÎI ordonna de donner son nom, Lud’s gâte, et c’est ainsi qu’elle est encore appelée Ludgate, Vs seulement s’étant perdue dans la prononciation de ce mot. Le roi Lud estimant cette ville au-dessus de toutes celles du royaume, l’embel~ lissant comme il faisait, et y résidant continuellement, il s’ensuivit que le nom changea, et qu’elle fut appelée Caerhid, c’est-à-dire la ville de Lud, et ensuite, par corruption de langage, London. »

3. « Mulmucïus Dunwallo ou d’autres disent Dunwallo Mulmucius, fils de Cloton, prit le dessus sur tous les autres ducs et seigneurs, et après la mort de son père commença son règne sur toute la monarchie des Bretons, l’an du monde 3529, Ce Mulmuçius Dunwallo est nommé dans la chronique anglaise de Donebant, et se montra un ’très-noble prince. Il bâtit dans la cité de Londres, alors appelée Troinovant, un temple qu’il appela le temple de la paix. Ii fit aussi plusieurs Bonnes lois, nommées les lois de Mulmuçius, qui furent longtemps en usage, lesquelles furent traduites du langage breton en latin par Gildas Priscus, et puis longtemps après traduites du latin en anglais par Alfred roi d’Angleterre, et mêlées à ses statuts. Après qu’il eut. bien’mis son pays et ses Bretons en ordre et en bonne discipline, il ordonna sur le conseil de ses seigneurs qu’on lui fit une couronne d’or, et il se fit couronner en grande solennité, selon la coutume des lois païennes alors en usage ; et parce qu’il étitit le premier qui eût porté une couronne ici en Bretagne, d’après l’opinion de quelques écrivains, il est nommé le premier roi de Bretagne, et tous les autres dont il a été parlé précédemment sont nommés chefs, ducs, gouverneurs. » (HOLIJNSHED.)

4. Feodary, dit le texte. M. Stauntou nous apprend que ce mot était le nom de l’officier chargé de porter témoignage devant les magistrats dans les affaires de confiscation ou de successions en déshérence devant échoir au roi.. Il est inutile de dire que ces officiers étaient impopulaires, leurs fonctions blessant de nombreux intérêts et donnant facilement accès à l’arbitraire. C’est une insulte encore plus qu’un repro ■ che que Pisanio adresse à Tordre écrit qu’il a reçu de Posthumus.

5. LES franklins étaient les riches bourgeois de campagne, les bons fermiers tenart des terres à titre libre, les yeomen substantiels.

C..Autrefois les vieux vêtements étaient suspendus dans une gards 5C— -Ï0