Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

AU TRÉS-HOSORABLE HENRI WRIOTHESLY, COMTE DE SOOTHAMPTON, ETBARON DETICHFIELD.

TRÈS-HONORABLE SEIGNEUR,

Je ne sais trop si je ne pèche pas en dédiant à Votre Seigneurie mes vers imparfaits, ni si le monde ne me blâmera pas d’avoir choisi un aussi puissant étâi" pour soutenir un si faible fardeau : toutefois, . si cela paraît seulement faire plaisir ’à-Votre Honneur, je mé tiens pour grandement favorisé, et prends l’engagement de : mettre à profit toutes mes heures de loisir, afin d’arriver a lui marquer mon-respect : par, l’offre de quelque œuvre plus grave. Mais.si.le premier^né de mon imagination se trouve mal conformé, je serai peiné de lui avoir donné un si noble parrain, et jamais plus je ne chercherai à labourer une terre si stérile, de crainte de lui voir me —.rendre encore une moisson tout aussi mauvaise. J’abandonne ces vers à l’examen de Votre Honneur, et votre honneur au contentement de votre cœur que je souhaite toujours conforme à vos voeux et à l’espérance du mondes

Le tout dévoué à Votre Honneur, WILLIAM SHAKESPEARE.