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PROPOSITIONS POUR UNE ASSOCIATION

DE CEUX D’ENTRE LES PHILANTHROPES QUI, ÉTANT CONVAINCUS DE L’IMPUISSANCE DE L’ÉTAT MORAL ET POLITIQUE DE L’IRLANDE, À PRODUIRE DES AVANTAGES NÉANMOINS RÉALISABLES, VEULENT SE RÉUNIR POUR ACCOMPLIR SA RÉGÉNÉRATION[1].




Je propose une Association qui visera immédiatement l’Émancipation catholique et le rappel de l’Acte d’Union entre la Grande-Bretagne et l’Irlande, et en prenant pour base la suppression de ces griefs, l’anéantissement ou l’atténuation de tout mal moral ou politique qu’il est possible aux forces humaines d’adoucir ou d’extirper.


L’homme ne peut créer les occasions, mais il peut saisir celles qui s’offrent.

Il n’en est pas de plus intéressantes pour la philanthropie que celles qui remuent les passions bienfaisantes, qui transforment, généralement, en sentiments publics les sentiments privés, et font battre les cœurs des individus non seulement pour eux-mêmes, pour leurs familles, pour leurs amis, mais

  1. Édition de Dublin, 1812.