Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/127

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Les grands arbres jaunes de mousse
Pleuraient sur les lis défleuris.
La pitié des choses est douce
A ceux que l’amour a meurtris.

Mon cœur est le bois morne et sombre
Dont le vent broya les sommets ;
C’est le mort aux yeux noyés d’ombre
Qu’un voile recouvre à jamais.

Ah ! sous les larmes des vieux chênes,
Je voudrais dormir à côté,
Et, par les floraisons prochaines,
Sentir mon cœur ressuscité !