Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/137

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L’automne s’assied, tête nue,
Aux pieds rouges du cep penchant
Le cuivre mêle son haleine
Aux plaintes de la tonne pleine.
— L’automne ne sait plus le chant
Que l’été lance dans la plaine !

L’hiver ne sait plus le refrain
Dont l’automne emplissait la vigne.
L’hiver rêve, ayant pour tout signe
Les pieds sur les chenets d’airain.
La neige par le toit filtrée
Argente sa tête sacrée.
— L’hiver ne sait plus le refrain
Dont l’automne emplit la vesprée !