Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/139

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Sur sa route habituelle.
L’onde claire des étangs
Baisait ses cheveux flottants.
— On l’appelait la noctuelle.

Où vas-tu, sauvage enfant,
Par ces routes ignorées ?
— Je vais où souffle le vent
Des amours désespérées.
Car, apprends-le, je t’aimais !
Je ne te l’ai dit jamais,
Ma peine était trop cruelle !
Mais puisque tu pars demain,
Ami, donne-moi ta main.
— Adieu donc pauvre noctuelle !

Je revins longtemps après,
Las du monde où l’on oublie