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À VICTOR HUGO

 

I


Quatre-vingts ans déjà, qu’au ciel de la Patrie,
Ployante sous le joug et par le fer meurtrie,
Un astre se leva, pâlissant les flambeaux,
Comme fait le matin les lampes des tombeaux.

Comme une rose teinte au sang de la victoire,
À l’horizon brumeux où fumait le canon,
Du vieux sol paternel jaillit la fleur de gloire,
Ô poète immortel, où rayonne ton nom.