Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/182

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Quels trésors ont payé tes veilles,
Rival des dieux, humble savant !
Cette flamme à l’azur volée
Et, sous mille formes voilée,
A tous nos vœux obéissant,
Esclave douce et sans colère,
Aux flancs du Monde qu’elle éclaire
Circule comme un nouveau sang.

Par mille veines répandue
A travers l’éther et le sol,
Elle emporte dans l’étendue
Votre âme attachée à son vol.
Aux cordes d’une lyre immense,
Par elle, sans fin recommence
Le chant commencé dans nos cœurs :
Temps et distance, tout est leurre !
Devant elle, l’Espace et l’Heure
Semblent fuir sur les fils vainqueurs.