Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/193

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Ensuite vinrent les Rois Mages
Par le vol des anges trompés,
Pour t’offrir aussi leurs hommages
Dans des coffrets enveloppés.

Barbus comme des patriarches
Et mis comme des nécromans,
Ils déposèrent sur les marches
Des perles et des diamants.

A ton berceau des mains portèrent
Pour toi ces bijoux précieux ;
Les perles à tes dents restèrent
Et les diamants dans tes yeux.

Moi, je ne suis que l’humble pâtre
Après les Anges et les Rois
Qui vient s’agenouiller à l’âtre.
Une fleur morte entre les doigts !


25 décembre 1882.