Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


LES CHOSES N’ONT PLUS DE LARMES


 
À B. MARCEL


CE n’est pas sur nos maux que la Mer se lamente ;
Ne berçons plus nos cœurs à la plainte des flots,
Car nous ne rendrons pas à l’immortelle amante
Celui que dans l’air vide appellent ses sanglots.

Ariadne, à Naxos, n’attend plus de Thésée ;
Les sœurs de Prométhée ont fui le roc amer,
Les temps sont abolis et la fable épuisée
Qui mêlait l’âme humaine à l’âme de la mer.