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VIII
L’an qui s’enfuit attache aux givres éclatants
Un manteau d’or pâli sur les flancs de Latone,
Et la chanson du vent se lève, monotone,
Autour des chênes noirs, squelettes grelottants.
La tristesse du jour aux horizons flottants
Monte avec des langueurs dont mon rêve s’étonne ;
Car c’est sous les grands bois dépouillés par l’automne,
Que je sens mon amour fait d’immortels printemps.