Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/290

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


XXXVIII


Tes yeux ont des langueurs divines où s’émousse
Le désir immortel dont je suis consumé.
Oubliant l’âpre ardeur dont jadis je t’aimai,
Ma tendresse pour toi se fait sereine et douce.

Le flot est moins amer qui sur tes pas me pousse ;
C’est à tes pieds qu’il meurt impuissant et pâmé,
Et j’y voudrais coucher mon amour désarmé
Comme un vivant lapis dont Mai fleurit la mousse.