Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/303

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Sur le déclin des jours l’horizon s’est fermé ;
La Mort sur mes espoirs a replié son aile ;
Dans des néants d’amour mon cœur s’est abîmé,

Sans l’éteindre jamais, cette flamme éternelle
Dont ta beauté profonde éclaire mon chemin.
Mon guide vers les fins suprêmes est en elle !

Voilà pourquoi mon sort est resté dans ta main,
Douloureux et flottant au vent de tes pensées,
Livrant à ta pitié l’espoir du lendemain.

Voilà pourquoi sur moi les heures sont passées,
Creusant ta chère image au profond de mon cœur,
Comme des gouttes d’eau sur les roches blessées.

Des autres visions l’ombre a repris le chœur ;
Les étoiles ainsi meurent dans l’étendue
Sitôt que l’horizon s’ouvre au soleil vainqueur.