Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/302

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II


J’adore ta Beauté pour ce qu’elle illumine
Les airs, comme une aurore, et rayonne au soleil,
Ainsi qu’au cœur d’un lys l’or clair d’une étamine.

L’astre sacré qui monte à l’orient vermeil
Et disperse le jour aux choses prosternées
Seul, sur ses pas de feu, verse un éclat pareil.

Sur mon front où les fleurs du Rêve sont fanées,
Comme un reflet des cieux il demeure allumé,
Seul vainqueur et vivant sous le vol des années.