Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/305

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III


J’adore la Beauté pour ce qu’elle me tue,
Terrassé que je suis sous son charme mortel,
Pygmalion qui meurt au pied de sa statue,

Prêtre dont le sang coule aux marches de l’autel !
Ni le Rêve cruel d’où jaillit Galathée,
Ni le Dieu des martyrs n’eurent un pouvoir tel

Que celui dont languit mon âme épouvantée.
J’aime et je hais le joug qui déchire mon front,
La flèche douloureuse en mon flanc arrêtée,