Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/85

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Je souffre ! et j’aime la douleur
Qui me vient de cette blessure.
Elle s’ouvrit, sous ta main sûre,
Rouge comme une rose en fleur.
— Je souffre ! et j’aime ma douleur !

Mon sang qui coule goutte à goutte
Porte mon âme sous tes pas.
De toi ne la repousse pas,
Alors qu’elle m’aura fui toute…
—Car mon sang coule goutte à goutte !

Car elle est tienne maintenant,
Cette âme fervente et troublée
Par tes yeux divins affolée
Et du reste se détournant.
— Mon âme est tienne maintenant !