Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/91

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Ils les caressent, enlacés
Comme des serpents ou des vignes.

Iront-ils jusque sous vos seins
Dormir les sommeils assassins
Où tout se confond dans l’extase ?

Ou mourront-ils plus bas, pareils
Aux fleurs que brûlent les soleils
Sur les bords d’agate d’un vase ?

                      ***

Lorsque le printemps reviendra,
Sonnant l’oubli des jours moroses
Pour toi, ce ne sont pas des roses
Qu’au jardin ma main cueillera.