Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Dans la Nuit où je vais, celle flamme allumée
Tient sur elle fixés mes regards éperdus.
Montre-t-elle un abîme à ma route charmée ?
Est-ce une étoile au seuil des Paradis perdus ?

Qu’elle annonce pour moi le salut ou le gouffre,
J’accours à sa clarté et te livre mes jours,
Astre doux et charmant, femme par qui je souffre,
Perdu sur l’océan des dernières amours !

                      ***

Je me sens oublié sans oublier moi-même :
C’est un injuste sort que subit mon amour.
Cruel est le souci non payé de retour ;
On devrait cependant être aimé quand on aime !