Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/95

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Loin de tes yeux charmeurs mon angoisse est extrême.
Comme un proscrit je doute et j’attends tour à tour,
Et je regrette un bien qui n’a duré qu’un jour,
Comme si, dans mon cœur, tintait l’adieu suprême.

Je ne me croyais pas si follement épris
Que de sentir mon cœur brisé par ton mépris ;
Et n’avais pas le droit de souffrir de la sorte,

N’ayant rien eu de toi qu’un semblant de pitié.
Aussi je pleure, avec ta fragile amitié,
Moins un bonheur défunt qu’une espérance morte !

                      ***

Mon cœur est plein de Toi comme une coupe d’or
Pleine d’un vin qui grise.