Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/219

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de grain, de foin et de paille ; tous reçurent l’ordre de fournir d’eux-mêmes du fourrage et des vivres. A trois cents li à la ronde de Hien-yang, (le peuple) ne put manger ses moissons[1]. Les lois qu’on appliqua furent encore plus dures et plus cruelles (que celles de Ts’in Che-hoang-ti).

Le septième mois, un soldat d’une garnison militaire, Tch’en Cheng[2], souleva avec ses partisans l’ancien territoire de King[3] dont il fit le « Tch’ou agrandi » ; (Tch’en) Cheng se nomma lui-même roi de Tch’ou ; il s’établit à Tch’en[4] et envoya ses capitaines porter ses ordres dans la contrée. Les jeunes hommes des commanderies et des préfectures du pays à l’est des montagnes étaient opprimés par les fonctionnaires des Ts’in ; ils tuèrent tous leurs administrateurs, leurs commandants militaires, leurs préfets et leurs sous-préfets et se révoltèrent ; pour répondre à Tch’en Ché[5], ils se nommèrent les uns les autres marquis et rois ; ils formèrent une ligue du nord au sud tournée contre l’ouest, et leur mot d’ordre était de combattre Ts’in ; leur nombre fut incalculable.

Un ye-tché qui avait été envoyé en mission dans l’est revint (à la cour) et informa Eul-che de la rébellion. Eul-che se mit en colère et déféra cet homme aux tribunaux. Puis un autre envoyé arriva. Aux questions de l’empereur il répondit :

— Ces bandes de brigands, les administrateurs et les commandants militaires des commanderies viennent de les chasser et de les arrêter ; maintenant

  1. Parce qu’elles avaient été réquisitionnées.
  2. Cf. Mém. hist. , chap. XLVIII.
  3. C’est-à-dire de Tch’ou ; cf. note 190.
  4. Cf. tome I, note 04.234. , et note 05.450. .
  5. Tch’en Ché est le même personnage que Tch’en Cheng.