Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/140

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Chang chou[1], il y a le marquis de T’ang[2] et le comte de Yu[3] ; (leurs descendants) traversèrent les trois dynasties[4]. Pendant plus de mille années, ils conservèrent leur intégrité en servant de barrières et de gardes aux Fils du Ciel ; comment ne serait-ce pas qu’ils étaient sincèrement attachés à la bonté et à la justice et qu’ils observaient les lois du souverain ?

Lorsque les Han arrivèrent au pouvoir, les sujets méritants qui reçurent des fiefs furent au nombre de plus de cent[5]. L’empire venait d’être pacifié ; c’est pourquoi, dans les grandes villes et dans les centres importants, il y avait eu dispersion et disparition des familles et des personnes, et, si on en faisait le compte, on ne trouvait que les deux ou trois dixièmes (de la population primitive) ; aussi les plus grands seigneurs ne possédaient-ils pas plus de dix mille familles, et les plus petits cinq à six cents foyers. Plusieurs générations plus tard, les gens du peuple revinrent tous dans leur pays et leur village ; les familles augmentèrent et se multiplièrent ;

  1. Le Chou king.
  2. L’empereur Yao.
  3. L’empereur Choen.
  4. Leurs descendants continuèrent à se transmettre leur fief de génération en génération sous les trois premières dynasties des Hia, des Yn et des Tcheou.
  5. Il y eut exactement, sous le règne de Kao-tsou, 137 marquis ; si l’on ajoute à ce nombre ceux qui furent ennoblis parce qu’ils étaient parents de l’empereur par les femmes (à savoir les marquis de Tcheou-lu et de Kien-tch’eng, n° 115 et 43 du tableau ci-après), ou parce qu’ils étaient fils de rois (à savoir les marquis de Keng-kie, Ho-yang, P’ei et , n° 30, 16, 82, 121 du tableau ci-après), on obtient un total de 143 marquis. Le Ts’ien Han chou (chap. XVI, p. 1 r°) nous dit en effet que, la douzième année de Kao-tsou (195 av. J.-C. ), il y avait dans l’empire 143 marquis. C’est ce nombre qu’on retrouvera dans le tableau de Se-ma Ts’ien.