race), mais les rameaux et les feuilles[1] petit à petit s’affaissèrent[2] et graduellement s’amoindrirent.
Pour moi, j’ai lu ce qui concerne les sujets méritants de Kao-tsou qui furent marquis ; j’ai examiné l’origine de leur ennoblissement et les causes pour lesquelles ils le perdirent et j’ai dit : « Bien différent est ce que j’avais appris[3] ! »
Le Chou (King) dit :
« Il établit l’union et l’harmonie entre les dix mille principautés[4].
(Toutes ces principautés) se transmirent sous (les dynasties) Hia et Chang ; il y en eut qui durèrent plusieurs milliers d’années. Quant aux Tcheou, ils conférèrent huit cents fiefs[5] ; après (les rois) Yeou (781-771 av. J.-C.) et Li ( ?-842 av. J.-C.), on les voit dans le Tch’oen ts’ieou[6]. Dans le
- ↑ La comparaison d’une famille de noblesse héréditaire avec un arbre se continue ; les rameaux et les feuilles sont donc les générations éloignées du premier ancêtre.
- ↑ L’expression [] (littéralement : aplanissement d’une colline) se retrouve dans le Ts’ien Han chou (chap. X, p. 4 v°) ; elle est commentée par Yen Che-kou de la manière suivante : « Le mot ling signifie une colline ; le mot i signifie aplanir ; cela veut dire que son effondrement fut comme l’affaissement graduel d’une colline. On trouve aussi l’expression [], (littéralement : déclin d’une colline) qui a le même sens.
- ↑ D’après le Che ki luen wen, cette phrase signifierait que Se-ma Ts’ien, comparant la noblesse de l’époque des Han à celle de l’antiquité, est surpris de la trouver si peu stable ; dans l’antiquité, les familles nobles étaient à l’origine fermes et puissantes ; ce n’est qu’après plusieurs générations qu’elles s’affaiblissaient ; sous les Han, au contraire, on vit plusieurs familles perdre leur noblesse très peu de temps après qu’elles en avaient été investies.
- ↑ Cf. tome I, p. 43.
- ↑ Cette assertion se retrouve dans le Ts’ien Han chou (chap. XVI, p. 1 v°).
- ↑ C’est-à-dire qu’on voit encore figurer dans le Tch’oen ts’ieou les fiefs qui existaient dès le début de la dynastie Tcheou.