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LISTE ALPHABÉTIQUE DES MARQUISATS INSTITUÉS PAR L’EMPEREUR OU, DE L’AN 140 A L’AN 101 av. J.-C., EN FAVEUR DES FILS DE ROIS[1].


1. (112) Chan. — Lieou Kouo (fils de Lieou Tsiang-lu, roi Hiao de

  1. Dans ce tableau, on trouve la mention de l’avènement de Lieou K’oan, marquis de Ngo-ou, en 102 av. J.-C. ; Se-ma Ts’ien écrivait donc après cette date. D’autre part, il paraît considérer comme vivants, au moment où il rédigeait son tableau, Lieou Chen, marquis de Chao, et Lieou Koen-ou, marquis de Fou-tsin, qui moururent tous deux en l’an 100 av. J.-C., et il ne mentionne pas la mort de Lieou Tchang, marquis de Tong-ye, en 101 av. J.-C. De ces faits on peut conclure que Se-ma Ts’ien a composé son tableau à la fin de l’année 102 ou au commencement de l’année 101 av. J.-C. La première partie du chapitre XV du Ts’ien Han chou. reproduit ce tableau. J’indiquerai, comme dans les chapitres précédents, les variantes que présente ce second texte en les désignant par la lettre B. — Le Ts’ien Han chou distingue, dès le début de la dynastie Han ceux qui furent nommés marquis parce qu’ils étaient fils de roi et les classe dans un chapitre spécial (le chapitre XV). Se-ma Ts’ien ne fait cette distinction qu’à partir de l’empereur Ou. En apparence moins logique, le système qu’il adopte est cependant plus fondé en raison. Avant l’empereur Ou, en effet, les fils de roi qui furent nommés marquis le furent à titre exceptionnel et par une mesure spéciale de grâce ; ils étaient ennoblis pour les mêmes motifs que les autres marquis. L’empereur Ou, au contraire, sur les conseils de Tchou-fou Yen, donna systématiquement le titre de marquis aux fils de roi, afin d’affaiblir les familles seigneuriales trop puissantes en divisant leurs apanages ; c’est donc à partir de l’empereur Ou seulement que les fils de roi formèrent une classe spéciale de marquis bien différente de celle des marquis ordinaires. D’après le Ts’ien Han chou, voici les marquisats qui furent attribués à des fils de roi sous les prédécesseurs de l’empereur Ou : 1. sous le règne de Kao-tsou, les marquisats de Keng-kie, Ho-yang et (n° 30, 16 et 121 de notre liste dans le chapitre XVIII) ; 2. sous le règne de l’impératrice Lu, les marquisats de Chang-p’ei, Tchou-hiu et Tong-meou (n° 2, 24, 27 de notre liste II dans le chapitre XIX) ; 3. sous le règne de l’empereur Wen, les marquisats de Koan, Che-k’ieou, Yng, Yang-k’ieou, Yang-hiu, Li, Ngan-tou, P’ing-tch’ang, Ou-tch’eng, Po-che, Feou-ling, Ngan-yang, Yang-tcheou, Tong-tch’eng (n° 4, 3, 28, 25, 7, 11, 15, 13, 16, 2, 12, 27, 23 de notre liste III dans le chapitre XIX ; Se-ma Ts’ien ne mentionne pas le marquisat de Yang-k’ieou, qui fut dévolu à Lieou Ngan, fils de Lieou-Fei, roi Tao-hoei de Ts’i) ; 4. sous le règne de l’empereur King, les marquisats de P’ing-lou, Hieou, Tch’en-yeou, Yuan-k’iu, Ki-yo, Tch’eng-che, Hoan-i (n° 22, 6, 25, 31, 12, 26, 7 de notre liste IV dans le chapitre XIX). — Quoique le tableau du Ts’ien Han chou s’étende jusqu’à la fin de la dynastie Han, il cesse de fournir des dates précises à partir du règne de l’empereur Ou ; l’auteur de ce tableau a copié Se-ma Ts’ien, mais, lorsqu’il a voulu compléter son œuvre, il n’a pas pu le faire avec la même précision. Cela n’a rien de surprenant si l’on considère que le Ts’ien Han chou fut écrit près d’un siècle après que la dynastie des Han orientaux avait cessé d’exister, tandis que Se-ma Ts’ien parlait de ses contemporains.