Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/24

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engendra Kiu, qui engendra le duc Lieou, qui engendra K’ing-tsie, qui engendra Hoang-p’ou, qui engendra Tch’a-fou, qui engendra Hoei-yu[1], qui engendra le duc Fei, qui engendra Kao-yu, qui engendra Ya-yu, qui engendra Tsou-lei[2], qui engendra l’auguste roi[3] Tan-fou, qui engendra Ki-li, qui engendra Tch’ang, lequel fut le roi Wen et multiplia les diagrammes des Changements[4] ; Tch’ang, roi Wen, engendra Fa qui fut le roi Ou)[5].


(Note additionnelle.)


[Le respectable Tchang posa cette question à maître Tch’ou[6] :

— (Le Livre) des Vers dit que Sie et Heou-tsi[7] furent tous deux engendrés sans avoir de père. Or, il est de fait que les divers récits et mémoires disent tous

  1. Ce nom est ici écrit [ab] ; on trouve une autre orthographe du second caractère dans les Annales principales. Cf. tome I, Index, n° 126.
  2. Cf. tome I, n. 04.116.
  3. Tan-fou est ici appelé l’auguste roi : c’est en effet le titre que le roi Wen avait décerné à son père. Cf. tome I, p. 222.
  4. Cf. tome I, p. 221.
  5. Dans ce qui suit, Se-ma Ts’ien donne la liste des rois de la dynastie Tcheou jusqu’en 841, puis les listes des princes qui régnèrent jusqu’à cette date dans les onze États de Lou, Ts’i, Tsin, Ts’in, Tch’ou, Song, Wei, Tch’en, Ts’ai, Ts’ao et Yen. J’ai rassemblé toutes ces données dans les tables que j’ai dressées à la suite du préambule au chapitre XV.
  6. Comme on le voit par cette phrase, tout ce qui suit est une interpolation de Tch’ou Chao-suen (cf. tome I, pp. CCI et suiv.). On ne sait pas qui était le respectable Tchang.
  7. Sie est l’ancêtre des Yn ; Heou-tsi est l’ancêtre des Tcheou. Le Livre des Vers, ou Che King, dit en effet (3e ode sacrificatoire des Chang , 1e strophe) que la mère de Sie devint miraculeusement enceinte grâce à un oiseau de couleur sombre (cf. tome I, n. 03.103) ; il dit encore (Ta ya, 1e ode de la décade cheng-min) que la mère de Heou-tsi conçut après avoir marché sur les traces des pas d’un dieu (cf. tome I, p. 210). Si on prend au pied de la lettre ces légendes, Sie et Heou-tsi n’eurent pas de pères ; comment peut-on les considérer comme des descendants de Hoang-ti ?