Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et la politesse ont atteint leurs dernières limites ; un degré secondaire (du rite) est atteint lorsque les sentiments et la politesse triomphent tour à tour ; le dernier degré (du rite) est atteint lorsqu’on revient aux sentiments (primitifs) et qu’on retourne à la grande unité[1]. — Par là[2], le Ciel et la Terre sont unis ; par là, le soleil et la lune sont éclatants ; par là, les quatre saisons observent leur ordre de succession ; par là, les astres évoluent ; par là, le Kiang et le Ho suivent leur cours ; par là, les dix mille sortes d’êtres sont prospères ; par là, le bien et le mal sont distingués ; par là, la joie et l’irritation sont à leur place. Si on considère (cette perfection des rites) dans les êtres subordonnés, c’est l’obéissance ; si on la considère chez les êtres supérieurs, c’est l’intelligence éclairée[3]].

Le duc grand astrologue[4] dit : Telle est cette perfection.

[[5]Si on établit la plus haute (perfection du rite) pour en faire le faîte (des sentiments humains), il n’est personne dans l’empire qui puisse rien y ajouter ou en retrancher. Le principe et l’extrémité sont conformes l’un à l’autre[6] ; la fin et le commencement se répondent. La politesse extrême permet de distinguer[7] ; l’observation rigoureuse (du rite) permet de produire la satisfaction.

  1. La simplicité des sentiments naturels, quoique ne comportant plus de politesse acquise, participe cependant encore de la nature du rite, puisque le rite n’est au fond que l’éducation de ces sentiments naturels.
  2. Par là, c’est-à-dire : par un effet de la perfection des rites.
  3. Fin du Li san pen du Ta Tai li.
  4. Il suffit de se reporter au texte de Siun-tse pour voir que cette phrase est une pure superfétation.
  5. Continuation du Li luen de Siun-tse.
  6. La plus grande politesse revient à l’Unité suprême ; de même, les sentiments primitifs, qui représentent le plus bas degré du rite, reviennent aussi à l’Unité suprême.
  7. De distinguer entre le noble et le vil.