Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/268

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Les cinq empereurs vécurent en des temps différents et c’est pourquoi chacun d’eux n’adopta pas la même musique que son prédécesseur ; les trois premières dynasties fleurirent en des âges divers et c’est pourquoi chacune d’elles ne se conforma pas aux mêmes rites que celle qui l’avait précédée. Lorsque la musique est portée à l’extrême, alors elle engendre la tristesse ; lorsque les rites sont grossiers, alors il y a imperfection[1]. Ainsi donc une musique vraiment bonne et qui n’engendre pas la tristesse, des rites complets et qui ne sont pas imparfaits, ce n’est vraiment que le grand saint[2] (qui est capable de les instituer).

Le Ciel est en haut ; la Terre est en bas ; les diverses espèces d’êtres sont réparties (entre le Ciel et la Terre) suivant leurs différentes natures ; c’est ainsi que les règlements des rites furent mis en vigueur. (Le Ciel, la

  1. Le danger de la musique est dans l’excès ; les rites au contraire ne pèchent jamais que par insuffisance.
  2. On a vu plus haut (p. 249) que le saint était celui qui instituait une musique et des rites nouveaux, tandis que l’intelligent ne fait que transmettre la musique et les rites de l’antiquité.