Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/309

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Dans l’antiquité, le Fils du Ciel et les seigneurs écoutaient les cloches et les pierres sonores et se gardaient de les éloigner de leur cour ; les hauts dignitaires et les grands officiers écoutaient les airs des luths k’in et che et se gardaient de les éloigner de leur présence ; par là, ils s’entretenaient dans la pratique de la justice et se prémunissaient contre la licence et les excès. La licence et les excès naissent de l’absence des rites. Ainsi les saints rois faisaient que les oreilles des hommes entendaient les airs du ya et du song[1], que leurs yeux voyaient les rites de la dignité et de la convenance, que leurs pieds prenaient la démarche du respect et de la vénération, que leurs bouches prononçaient des explications de bonté et de justice. Ainsi le sage parlait durant tout le jour, et le mal et la perversité n’avaient aucune issue par où ils pussent entrer.

  1. Sections du Che King.