Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/335

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distinguer ; quand il y a des espèces ; on peut connaître. L’homme saint sait faire les distinctions qui viennent de la connaissance du Ciel et de la Terre ; aussi remonte-t-il des êtres actuels jusqu’à l’époque où il n’y avait pas encore d’êtres ; par là, il saisit des choses aussi subtiles que les influences, aussi fines que les sons musicaux. Mais c’est parce que l’homme saint est divin qu’il renferme le divin en lui ; quelque supérieur que soit un homme, celui-là seul qui voit clairement ses propres sentiments, perçoit la merveilleuse action (du divin dans le monde) et est éclairé ; hormis celui qui a un cœur saint grâce auquel il s’élève à l’intelligence, qui pourrait renfermer en lui le divin du Ciel et de la Terre, et le sentiment des formes achevées ? Le divin, les êtres le reçoivent en eux, mais ne peuvent savoir quand il s’en va ou quand il vient ; aussi l’homme saint craint-il (de le voir lui échapper) et désire-t-il l’enfermer en lui ; comme son seul désir est de l’enfermer en lui, le divin à son tour reste en lui. S’il désire le renfermer en lui, c’est parce qu’il n’y a rien qui ait une plus haute valeur.

Le duc grand astrologue dit : « Il observa le mécanisme de l’évolution et la balance de jade pour vérifier l’accord entre les sept gouvernements[1]. ». Puis le Ciel et. la Terre, les vingt-huit mansions, les dix caractères de la série primaire, les douze de la série secondaire et les tuyaux sonores furent mis en harmonie. On peut se fonder (sur ce texte) pour estimer que, dès la haute antiquité, on institua les tuyaux sonores, on fit évoluer le calendrier, on créa les divisions du jour. Réunir les sceaux et les insignes, comprendre à fond le principe

  1. Cf. tome I, n. 01.224.