Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/338

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les animaux hibernants se mettent en mouvement ; les cent sortes de plantes s’élancent et prospèrent ; (l’oiseau) tse-koei[1] crie le premier. Les êtres accomplissent entièrement leur destinée dans l’année ; ils naissent à l’est[2] ; ils se conforment successivement aux quatre saisons ; ils périssent à la saison d’hiver qui marque la séparation[3]. — Lorsque le coq a chanté trois fois, c’est le jour[4] ; on parcourt les douze divisions pour finir à tch’eou[5]. — Le soleil et la lune existent et c’est pourquoi il y a la clarté[6]. La clarté, c’est le commencement ;

  1. L’oiseau tse-koei est appelé ti-koei dans les Élégies de Tch’ou et joei-tche dans les Rites de Tai l’aîné ; certains commentateurs (S. H. T. K. K., chap. DCCCXXIX. p. 13 r°) du Ta Tai li identifient ce « faisan précieux » avec le fameux joyau de Tch’en (cf. tome II, n. 05.151).
  2. C’est-à-dire au printemps.
  3. La séparation entre l’année écoulée et l’année à venir.
  4. L’expression [] signifie « le point du jour » et désigne l’heure yn, de 3 à 5 heures du matin. Le chant du coq a lieu à l’heure tch’eou, de 1 à 3 heures du matin ; immédiatement après commence l’heure yn qui est le début de l’année nouvelle.
  5. Les douze divisions dont il est ici question paraissent être les douze mois de l’année ; le dernier mois de l’année est celui qui est marqué du signe tch’eou. Tout ce passage est d’ailleurs obscur ; la suite des phrases n’est pas la même dans le Ta Tai li que dans les Mémoires historiques.
  6. Le Ta Tai li écrit : « le soleil et la lune réalisent l’année » ; c’est-à-dire que l’année est calculée sur les jours et les mois que déterminent le soleil et la lune.