Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/343

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furent bien réglés ; l’abondance et les bonnes influences survinrent ; le peuple ne souffrit plus de morts prématurées ni de maladies. (Yao) étant devenu vieux céda (l’empire) à Choen et lui donna cet avertissement (dans le temple de) Wen-tsou[1] : « Les nombres du calendrier du ciel vous sont confiés. » Choen à son tour remit le décret (céleste) à Yu’’.

Par là on voit ce qui était tenu pour important par ceux qui furent rois.

Le principe des Hia fut le premier mois ; celui des Yn fut le douzième mois ; celui des Tcheou fut le onzième mois[2]. Ainsi les principes des trois dynasties furent comme un cycle qui, une fois terminé, revient à son point de départ. Lorsque l’empire était dans la droite voie, on ne perdait point la règle ni l’ordre de succession ; lorsqu’il n’était pas dans la droite voie, le premier mois et le premier jour du mois n’étaient pas observés par les seigneurs.

Après (les rois) Yeou et Li[3], la maison des Tcheou se pervertit ; ceux qui étaient doublement sujets exercèrent le gouvernement ; les astrologues ne tinrent plus le compte des saisons, les princes ne déclarèrent plus le premier jour du mois. C’est pourquoi les descendants des hommes dont la fonction était héréditaire[4] se

  1. Cf. tome I, n. 01.221.
  2. Cf. n. 102 et n. 110.
  3. Cf. tome I, pp. 268-274 et p. 278-285.
  4. Remarquer l’expression [] qui s’est conservée jusqu’à nos jours pour désigner les astronomes et les mathématiciens ; cf. le Tch’eou jen tchoan de Yuen Yuen (Wylie, Notes on chinese literature, p. 31).