Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/45

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mais la prennent en bloc pour en faire un sujet de risée, sans oser raconter (son histoire). (Ce procédé) est absolument semblable à celui d’un homme qui prétendrait manger avec l’oreille ; on ne peut qu’en avoir compassion[1].

Pour moi donc, je me suis servi des Mémoires des Ts’in afin de continuer le Tch’oen ts’ieou ; je commence au roi Yuen (476-469 av. J.-C.) de (la dynastie) Tcheou ; j’expose en un tableau les événements de l’époque des six royaumes et je m’arrête à Eul-che (209-207 av. J.-C.), embrassant ainsi un ensemble de deux cent soixante-dix années[2]. J’ai consigné par écrit tout ce que j’avais appris sur les principes de la grandeur et de la décadence ; plus tard il se trouvera des sages pour jeter les yeux sur ceci [3].

  1. On sait que bon nombre de lettrés chinois se refusent à admettre la légitimité de la dynastie Ts’in et la passent sous silence. Se-ma Ts’ien raille ce procédé antiscientifique.
  2. De 476 à 207 avant J.-C.
  3. Ce tableau s’étend de 476 à 207 avant. J.-C. ; il présente sous une forme synoptique, et année par année, les règnes des rois de la dynastie Tcheou et ceux des princes des sept États de Ts’in, Wei, Han, Tchao, Tch’ou, Yen et Ts’i. J’ai résumé les indications chronologiques de ce tableau et je les ai combinées avec celles du tableau précédent dans les pages qui suivent ; après avoir donné la liste des rois de la dynastie Tcheou avec les dates qui se trouvent dans les tableaux chronologiques (cf. tome I, n. 04.500), j’ai rangé par ordre alphabétique les divers royaumes féodaux dont les souverains sont énumérés par Se-ma Ts’ien.