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année (196), étant général, il combattit Tch’en Hi, s’empara de Wang Hoang et devint marquis de Yng-ling 51-27.

Au temps de l’impératrice femme de Kao-tsou, un homme de Ts’i en voyage, T’ien Cheng 51-28, se trouva à court d’argent. Il sollicita l’aide du marquis de Yng-ling, (Lieou) Tsë, en lui proposant des stratagèmes 51-29. Ceux-ci plurent si fort à (Lieou) Tsë qu’il lui fit un présent de 200 livres d’or 51-30. Dès qu’il eut pris possession de cet or, T’ien Cheng s’en retourna à Ts’i.


51-27. Tch’en Hi se révolta en automne 197 et s’empara avec Wang Hoang et d’autres généraux du territoire de Tai (v. t. II, p. 393). Mais Wang Hoang était en état de rébellion dès l’an 200 (v. ibid., p. 389-390). Selon la biographie de Tch’en Hi (Che ki, eh. 93), ce Wang Hoang fut « acheté par des présents». En effet, Kao-tsou, ayant appris que les généraux de Tch’en Hi étaient tous d’anciens marchands, tenta plusieurs d’entre eux par l’appât de l’or (v. t. II, p. 394). Selon le Sixième Tableau (t. III, p. 145), Tch’en Hi était marquis de Yang-kia (sur cette prononciation, v. t. II, p. 313, note 2) depuis 201. Au moment de la révolte, les textes disent tantôt qu’il était conseiller de Tchao, tantôt conseiller de Tai, deux royaumes qui tout d’abord n’en avaient d’ailleurs formé qu’un (v. Premier Tableau du Han chou, ch. 13). Dans le pen-ki de Kao-tsou (t. II, p. 393), il est dit de façon peu claire : « Tch’en Hi, conseiller du roi de Tchao, se révolta dans le pays de Tai. » Mais, dans les propos de l’empereur cités aussitôt après, on lit : « Le territoire de Tai est très important à mes yeux ; c’est pourquoi j’ai conféré à Tch’en Hi le titre de seigneur pour qu’il fût conseiller d’État et gardât le pays de Tai. » Selon le ch. 34 du Han chou, p. 12b, Tch’en Hi était bien en effet conseiller de Tai et était chargé de surveiller la frontière, ce qu’il n’aurait pu faire s’il avait été conseiller de Tchao, royaume situé plus au sud. Enfin, le ch. 92 du Che ki écrit qu’il fut nommé gouverneur de K’iu-lou , ce qui paraît être une erreur (v. p. 37 dans l’édition Takikawa, t. 8). Yng-ling était au sud-est de l’actuel Tch’ang-lo hien du Chan-tong.

51-28. 田生.

51-29. Ou peut-être : « des peintures » ( ). Mais l’interprétation adoptée est plus vraisemblable. Elle explique la déception de Lieou Tsë exprimée plus loin, car celui-ci avait probablement misé sur ces « plans » ou « stratagèmes » que T’ien Cheng lui avait présentés.

51-30. Yen Che-kou comprend que le don d’or fut accompagné d’un toast à la santé de T’ien Cheng. Mais cheou peut avoir simplement le sens de « présents ».