Page:Sima qian chavannes memoires historiques v6.djvu/93

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ne soient pas encore comblés. Si maintenant vous suggériez à l’impératrice douairière de détacher 51-37 pour lui une dizaine de préfectures, notre homme devenu roi s’en ira content, et la situation des rois de la famille des Lu s’en trouvera raffermie. »

Tchang K’ing parla en ce sens à l’impératrice douairière, qui approuva : elle nomma donc le marquis de Yng-ling, Lieou Tsë, roi de Lang-ya 51-38.

Le roi de Lang-ya se rendit alors avec T’ien Cheng dans son royaume. T’ien Cheng avait conseillé à Lieou Tsë de partir vite sans s’attarder. À peine avait-il franchi la passe (Hien-kou) que l’impératrice envoyait (en effet) des gens à sa poursuite pour le retenir ; mais comme il avait déjà franchi la passe, ils revinrent sur leurs pas.

Lorsque l’impératrice douairière mourut, le roi de Lang-ya, Lieou Tsë, se dit : « L’empereur est jeune ; les Lu gouvernent, alors que les Lieou sont faibles et sans soutien. » Il se mit alors à la tête de ses troupes et projeta, avec le roi de Ts’i, de marcher vers l’ouest 51-39 ; ils désiraient mettre à mort les Lu. Arrivés à Leang, ils apprirent que la cour avait envoyé le général Koan camper à Yong-yang 51-40. (Lieou) Tsë ramena ses soldats et fit garder sa frontière occidentale. Puis il courut à Tch’ang-ngan. Le roi de Tai était aussi arrivé de Tai. Les généraux et les conseillers, ainsi que le roi de Lang-ya,


51-37. a ici le sens de , leçon du Han chou.

51-38. Cf. t. II, p. 423 : <« Lu Siu, soeur cadette de l’impératrice douairière, avait eu une fille qui était devenue la femme de Lieou Tsë. L’impératrice douairière, qui avait nommé rois des membres de la famille Lu, craignait qu’après sa mort, le général Lieou (Tsë) ne leur fît du mal ; elle nomma donc Lieou Tsë roi de Lang-ya , « afin de gagner son coeur. »

51-39. La version qui est donnée ici, selon laquelle les rois de Lang-ya et de Ts’i s’étaient alliés dès le début, est contredite par celle du chapitre 52, ci-dessous, p. 88 et suiv., et par le ch. 38 du Han chou.

51-40. , capitale de Tcheng à l’époque Tch’oen-ts’ieou, était située près de l’actuel Teh’eng-kao hien (Ho-nan). Le général Koan est Koan Ying , dont la biographie figure au ch. 95 du Che ki.