Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, I.djvu/449

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mais qui lui avance seulement ses billets, a l’avantage de pouvoir étendre ses affaires d’escompte de tout le montant de la valeur des billets qu’il sait, par expérience, avoir communément dans la circulation ; ce qui le met à même de faire le bénéfice net de l’intérêt sur une somme d’autant plus forte.

Le commerce d’Écosse, qui n’est pas à présent fort étendu, l’était encore bien moins quand les deux premières compagnies de banque furent établies ; et ces compagnies auraient fait très-peu d’affaires si elles eussent borné leur négoce à l’escompte des lettres de change. Elles imaginèrent donc une autre méthode d’émettre des billets, en accordant ce qu’on nommait des comptes de caisse[1], c’est-à-dire en donnant crédit jusqu’à concurrence d’une certaine somme, de 2 ou 3 mille livres[2], par exemple, à tout particulier en état de présenter deux répondants bien solvables et propriétaires fonciers qui voulussent garantir que tout l’argent avancé à ce particulier, dans les limites de la

  1. C’est ce que nous nommons aussi comptes courants.
  2. Aujourd’hui on accorde fréquemment des comptes courants (cash accounts) pour des sommes de 100 à 200 livres sterling seulement.
    Mac Culloch.