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LE COUVRE-PIEDS

Rosalie, malgré ses dents postiches, un peu longues, et son petit ton nasillard.

— Bonjour vous autres !

— Bonjour Rosalie !

— Avez-vous une place pour moi ?

— Mais oui, tiens ici. On t’attendait, tu sais.

— C’est qu’il est joli, ma foi, le couvre-pieds !

— Dame ! un couvre-pieds de « mariée » aussi !

— Je voulais venir aussitôt le « train fait », mais il est arrivé de la visite.

— Oui ? Qui donc comme cela ?

— Le grand « gas » au père Duclos, vous savez.

— Oui, celui qui avait « gagné » le Klondyke ?

— Justement.

— Il est revenu ?

— Ç’en a tout l’air, puisqu’il a dîné chez nous, aujourd’hui.

— Ah ! tu peux bien être en retard, le « gas » du père Duclos, ça parle sans comparaison, autant que ton « vieux », Rosalie.

— Quasiment. Dans tous les cas, il en a des histoires, des drôles et des pas drôles allez. Il s’en passe des « affaires », dans ces chantiers-là.