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LA CORVÉE

bruyamment ; ils s’en vont au travail, et Pascal les suit. — « Alors, c’est entendu ?… Vous viendrez pour la première n’est-ce pas ? » La jeune fille fait un signe. — « Et puis ensuite à la veillée » finit-il, hâtant le pas pour rejoindre ses compagnons.

Ils sont là trente à la forte carrure ; tous ceux qui avaient promis de venir. Trois équipes se partagent la tâche après s’être choisi des chefs. Pascal, chef de l’équipe du « sorouet » près du bois, donne les dernières instructions à ses hommes. La courvée commence. « Attention », crie Pierre, « pas d’accident et les yeux à votre besogne ». — « Oui, Oui… » répondent ceux qui l’entourent. Alors le vieux Baptiste, dans un élan de foi vive mais toute de simplicité, mettant ces travaux sous la protection de la divine Providence, ôte son grand chapeau de paille, et avec piété, fait le signe de la croix. Tous imitent le vieillard.

Déjà Pascal est à l’œuvre ; muni d’une longue tarrière, il perce au-dessous d’une souche immense