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vérification clinique des médicaments

Au contact des lactates, à une odeur très sensible de pomme de reinette (acide lactique) ;

Avec les valérianates d’ammoniaque, de zinc, de fer, de quinine, à une odeur de vieux fromage (acide valérianique) ;

Il produit, en présence des sulfures, une odeur repoussante d’œufs pourris (acide sulfhydrique) ;

En présence des iodures, une odeur de soufre qui brûle (acide sulfureux) ;

Au contact des phosphures (phosphure de zinc), une odeur alliacée très vive (hydrogène phosphoré) ;

Il donne lieu, avec les azotates, les chlorates, les borates, les silicates, les bromures, à des réactions également caractéristiques, qui permettent d’identifier immédiatement chacun de ces sels.

Une prise de sulfate de quinine, dissoute dans un peu d’eau avec quelques gouttes d’acide sulfurique, donne au liquide un beau reflet bleu, qui est propre aux sels quiniques.

La curarine prend, par le même acide, une magnifique coloration bleue persistante ;

La digitaline, une coloration verte ;

La scillitine, une teinte violette ;

La vératrine passe successivement par le jaune, le rouge et le violet ;

La narcotine devient jaune, la brucine jaune-verdâtre, la colchicine jaune-brun, la picrotoxine couleur safran, l’aconitine rouge violacée.

L’atropine, la cubébine, l’élatérine deviennent simplement rouges.

Ces différentes colorations, combinées avec celles fournies par l’acide azotique ou le perchlorure de fer, permettent d’identifier absolument tous les alcoloïdes.

3o L’ammoniaque sert moins que l’acide sulfurique pour la vérification des médicaments, mais peut rendre cependant de grands services aux médecins.

Il permet de distinguer les unes des autres les différentes