Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/113

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Antistrophe II.

Je n’irai plus vénérer le Nombril sacré de la terre ni le temple Abaisien, ni celui d’Olympia, si ces oracles ne sont point manifestes à tous les hommes. Mais, ô toi qui commandes, Zeus, si tu es le vrai maître de toutes choses, que rien ne soit caché à ton immortelle puissance ! Déjà les oracles qui concernent Laios sont dédaignés ; Apollôn ne resplendira plus d’honneurs, et les Choses divines disparaissent !

IOKASTÈ.

Rois de cette terre, il m’est venu dans l’esprit d’aller vers les temples des Dieux, ayant en mains ces bandelettes et cet encens, car Oidipous a l’âme troublée de nombreuses inquiétudes, et ne juge point, comme un homme sage, les récents oracles d’après les oracles passés ; mais il croit celui qui lui annonce des épouvantes. Puisque je ne le rassure en rien, je viens à toi en suppliante, avec ces offrandes, ô Apollôn Lykien, qui es le plus proche de nos demeures, afin que tu donnes une heureuse fin à ceci, car nous sommes tous saisis de torpeur en voyant ainsi épouvanté celui qui tient la barre de la nef.

LE MESSAGER.

Que je sache de vous, ô Étrangers, où est la demeure du roi Oidipous ! Dites-moi où il est lui-même, si vous le savez.

LE CHŒUR.

Ces demeures sont les siennes, et il s’y trouve, ô Étranger. Cette femme est la mère de ses enfants.