Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/122

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LE MESSAGER.

En ce temps-là, ô fils, je fus ton sauveur.

OIDIPOUS.

Quel était mon mal dans cette calamité, quand tu m’as secouru ?

LE MESSAGER.

Les articulations de tes pieds peuvent le dire.

OIDIPOUS.

Ô Dieux ! pourquoi rappeler cette ancienne misère ?

LE MESSAGER.

Je détachai tes pieds qui étaient liés.

OIDIPOUS.

Certes, j’ai ces marques depuis l’enfance, et il n’est rien en elles dont je me glorifie.

LE MESSAGER.

C’est pour cela qu’on t’a donné le nom que tu as.

OIDIPOUS.

Oh ! par les Dieux ! Dis-moi si ce fut par l’ordre de mon père ou de ma mère.

LE MESSAGER.

Je ne sais. Celui qui te donna à moi le saurait mieux.