Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/195

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OIDIPOUS.

Ainsi tu ne prononces que des paroles brèves, mais irréprochables ?

KRÉÔN.

Non, certes, pour qui a le même esprit que le tien.

OIDIPOUS.

Va-t’en ! Je te le dis au nom de ceux-ci : ne me surveille point en ce lieu qu’il convient que j’habite.

KRÉÔN.

J’en atteste ceux-ci, non toi qui sauras, si jamais je te prends, ce que valent les paroles que tu réponds à des amis.

OIDIPOUS.

Et qui me prendra malgré ceux-ci ?

KRÉÔN.

Même sans cela tu gémiras.

OIDIPOUS.

Que m’annoncent de telles menaces ?

KRÉÔN.

J’ai enlevé une de tes deux filles ; j’emmènerai bientôt l’autre.

OIDIPOUS.

Tu as ma fille ?