Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/208

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ques, soit sur ces rivages resplendissants de torches, où les Maîtresses vénérables révèlent les mystères sacrés à ceux des mortels dont la clef d’or des Eumolpides a fermé la bouche. Là, Thèseus habile au combat et les deux sœurs virginales vont combattre heureusement, je pense, dans ce pays.

Antistrophe I.

Et peut-être qu’à l’occident de la Roche neigeuse, hors des pâturages d’Oia, ils s’avanceront en combattant, entraînés par leurs chevaux et par leurs chars qui fuient rapidement. Kréôn sera dompté. L’Arès des habitants du pays est terrible et terrible la vigueur des Thèséides. En effet, une splendeur jaillit de tous les freins ; ils se ruent tous, lâchant les rênes, les cavaliers qui honorent la cavalière Athana et le cher fils marin de Rhéa, lui qui ébranle la terre !

Strophe II.

Ont-ils commencé, ou tardent-ils ? Mon esprit pressent que les maux amers de ces vierges vont cesser, elles qui en ont souffert de si cruels de leurs parents. Zeus accomplira de grandes choses aujourd’hui. Je prophétise des combats heureux. Plût aux Dieux que, colombe rapide, au vol prompt, de mes larges yeux je pusse suivre le combat du plus haut de la nuée aérienne !

Antistrophe II.

Ô dominateur suprême des Dieux, Zeus, qui vois tout, donne aux chefs de cette terre de terminer heureusement ceci avec une force victorieuse ! Et toi aussi, Enfant vénérable, Pallas Athana ! Et je supplie aussi le chasseur