Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/248

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et poussant des cris aigus, s’est abattu ici comme un aigle à l’aile de neige, avec d’innombrables armes et des casques chevelus.

Antistrophe I.

Plus haut que nos demeures, il était là, dévorant, de toute part, avec ses lances avides de meurtre, autour des sept portes ; et il s’en est allé avant de s’être rassasié de notre sang, et avant que Hèphaistos résineux ait saisi nos tours crénelées ; tant a éclaté derrière lui le ressentiment d’Arès, invincible pour le Drakôn ennemi. Car Zeus hait l’impudence d’une langue orgueilleuse, et, les ayant vus se ruer impétueusement, très-fiers de leur or strident, il a renversé, de la foudre dardée, celui qui se préparait à pousser le cri de la victoire au faîte de nos murailles.

Strophe II.

Renversé, il tomba, retentissant contre terre et portant le feu, lui qui, naguère, ivre d’une fureur insensée, avait le souffle des vents les plus terribles. Et Arès, grand et impétueux, détourna ces maux et leur en infligea d’autres en les bouleversant tous. Et les sept Chefs, dressés aux sept portes contre sept autres, laissèrent leurs armes d’airain à Zeus qui met en fuite, excepté ces deux malheureux qui, nés du même père et de la même mère, se sont frappés l’un l’autre de leurs lances et ont reçu une commune mort.

Antistrophe II.

Mais Nika, au nom illustre, est venue sourire à Thèba aux chars innombrables. Oublions donc ces combats, et