Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/33

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LE MESSAGER.

Un grand nombre de citoyens. La foule des Trakhiniens, au milieu de l’Agora, t’a entendu dire cela.

LIKHAS.

Certes, j’ai répété ce que j’ai entendu ; mais il est différent de rapporter une opinion ou d’affirmer qu’une chose est certaine.

LE MESSAGER.

Que me parles-tu d’opinion ! N’as-tu pas affirmé par serment que tu amenais cette épouse de Hèraklès ?

LIKHAS.

Son épouse ? Moi ? Je t’adjure par les Dieux, chère maîtresse, dis-moi qui est cet étranger.

LE MESSAGER.

Un homme qui, présent, t’a entendu dire que c’était à cause de ce désir de Hèraklès que toute une ville avait été détruite, que ce n’était pas une Lydienne mais l’amour seul qui avait amené cette ruine.

LIKHAS.

Que cet homme sorte, ô maîtresse, je t’en prie ! Il n’est pas d’un homme sage de se quereller avec un insensé.

DÈIANEIRA.

Je t’adjure par Zeus qui lance la foudre sur la haute