Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/374

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PHILOKTÈTÈS.

Allons ! Mais, en partant, je saluerai cette terre. Je vous salue, ô retraite qui m’as abrité, Nymphes, habitantes des prairies arrosées, violente clameur de la mer contre le promontoire, où souvent ma tête, dans le creux de l’antre, fut mouillée par les souffles du Notos, et toi, montagne de Hermaios, qui me renvoyas tant de fois le bruit de mes gémissements ! Maintenant, ô sources, ô breuvage Lykien, je vous quitte, sans que l’espoir m’en soit jamais venu. Je te salue, ô terre de Lemnos entourée des flots ! Envoie-moi, sain et sauf, par une heureuse navigation, là où me conduisent la grande Moire et la volonté de mes amis et le Daimôn qui dompte toute chose et qui a voulu celle-ci.

LE CHŒUR.

Partons donc tous ensemble, après avoir prié les Nymphes de la mer, afin qu’elles nous assurent le retour.


Fin de Philoktètès.