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Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/385

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ATHÈNA.

Sans doute : je parle d’Odysseus, ton adversaire.

AIAS.

Il est lié dans ma tente, ô maîtresse, et c’est un spectacle très-doux pour moi. Je ne veux pas qu’il meure encore.

ATHÈNA.

Que feras-tu avant cela ? Quel profit en retireras-tu ?

AIAS.

Auparavant, l’ayant lié à une colonne de la demeure…

ATHÈNA.

Quel mal feras-tu au malheureux ?

AIAS.

Il faut qu’il ait, avant de mourir, le dos tout saignant du fouet.

ATHÈNA.

Ne déchire pas ainsi ce malheureux.

AIAS.

Je ferai toutes les autres choses qui te plairont, Athèna ; mais il subira ce châtiment, non un autre.

ATHÈNA.

Puisqu’il te plaît d’agir ainsi, frappe, et n’oublie rien de ce que tu veux faire.