Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/418

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TEKMÈSSA.

Tu raisonnes sur ces choses, mais je ne les sens que trop.

LE CHŒUR.

Je l’avoue.

TEKMÈSSA.

Hélas ! fils, quelle servitude nous allons subir ! Quels maîtres nous sont réservés !

LE CHŒUR.

Hélas ! certes, tu prévois, dans ce deuil, un horrible outrage des Atréides sans pitié ; mais qu’un Dieu s’y oppose !

TEKMÈSSA.

Ces choses ne seraient pas arrivées sans les Dieux.

LE CHŒUR.

Certes, ils t’ont réservé un fardeau trop lourd.

TEKMÈSSA.

La fille terrible de Zeus, la Déesse Pallas, n’a que trop ourdi cette calamité en faveur d’Odysseus.

LE CHŒUR.

Sans doute cet homme subtil nous raille dans son esprit rusé ; il rit aux éclats des maux qu’a causés la démence d’Aias, hélas ! Et les deux Rois Atréides, en les apprenant, rient avec lui.